sigaction
Section: System Calls (2)
Updated: 10 février 2023
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NOM
sigaction, rt_sigaction - Examiner et modifier l'action associée à un signal
BIBLIOTHÈQUE
Bibliothèque C standard (libc, -lc)
SYNOPSIS
#include <signal.h>
int sigaction(int signum,
const struct sigaction *_Nullable restrict act,
struct sigaction *_Nullable restrict oldact);
Exigences de macros de test de fonctionnalités pour la glibc (consulter
feature_test_macros(7)) :
sigaction() :
_POSIX_C_SOURCE
siginfo_t :
_POSIX_C_SOURCE >= 199309L
DESCRIPTION
L'appel système sigaction() sert à modifier l'action effectuée par un
processus à la réception d'un signal spécifique. (Consultez signal(7)
pour une vue d'ensemble sur les signaux)
signum indique le signal concerné, à l'exception de SIGKILL et
SIGSTOP.
Si act n'est pas NULL, la nouvelle action pour le signal signum est
définie par act. Si oldact n'est pas NULL, l'ancienne action est
sauvegardée dans oldact.
La structure sigaction est définie par quelque chose comme :
struct sigaction {
void (*sa_handler)(int);
void (*sa_sigaction)(int, siginfo_t *, void *);
sigset_t sa_mask;
int sa_flags;
void (*sa_restorer)(void);
};
Sur certaines architectures, on emploie une union. Il ne faut donc pas
utiliser ou remplir simultanément sa_handler et sa_sigaction.
Le champ sa_restorer n'est pas conçu pour une utilisation dans une
application (POSIX ne spécifie pas de champ sa_restorer). Vous pouvez
trouver plus de détails sur l'objectif de ce champ dans sigreturn(2).
sa_handler indique l'action à associer à signum et il peut s'agir
d'une des suivantes :
- •
-
SIG_DFL pour l'action par défaut.
- •
-
SIG_IGN pour ignorer ce signal.
- •
-
Un pointeur vers une fonction de gestion de signal. Cette fonction reçoit le
numéro du signal comme seul paramètre.
Si SA_SIGINFO est indiqué dans sa_flags, sa_sigaction (et non
sa_handler) indique la fonction de gestion de signal dans
signum. Cette fonction reçoit trois paramètres, comme décrit ci-dessous.
sa_mask spécifie un masque de signaux à bloquer (c'est-à-dire ajoutés au
masque de signaux du thread dans lequel le gestionnaire est appelé) pendant
l'exécution du gestionnaire. De plus le signal ayant appelé le gestionnaire
est bloqué à moins que l'attribut SA_NODEFER soit précisé.
sa_flags spécifie un ensemble d'attributs qui modifient le comportement
du signal. Il est formé par un OU binaire « | ») entre les options
suivantes :
- SA_NOCLDSTOP
-
Si signum vaut SIGCHLD, ne pas recevoir les signaux de notification
d'arrêt (quand l'enfant reçoit un signal SIGSTOP, SIGTSTP, SIGTTIN
ou SIGTTOU) ou de relance (quand il reçoit SIGCONT) des processus
enfant. Consultez wait(2). Cet attribut n'a de sens que lors de la mise
en place d'un gestionnaire pour SIGCHLD.
- SA_NOCLDWAIT (depuis Linux 2.6)
-
Si signum vaut SIGCHLD, ne pas transformer les enfants en zombies
lorsqu'ils se terminent. Consultez aussi waitpid(2). Cet attribut n'a de
sens que lors de la mise en place d'un gestionnaire pour SIGCHLD, ou lors
de la configuration de la disposition de signal de SIG_DFL.
-
Si l'attribut SA_NOCLDWAIT est défini lors de la mise en place d'un
gestionnaire pour SIGCHLD, POSIX.1 ne spécifie pas si le signal
SIGCHLD est généré lorsqu'un processus enfant se termine. Sous Linux, un
signal SIGCHLD est généré dans ce cas ; sur d'autres implémentations, il
ne l'est pas.
- SA_NODEFER
-
Ne pas ajouter le signal au masque de signal du thread pendant l'exéution du
gestionnaire, sauf si le signal est indiqué dans act.sa_mask. Par
conséquent, une prochaine instance du signal pourra être délivrée au thread
pendant qu'il exécute le gestionnaire. Ce drapeau n'a de sens que lorsqu'on
met en place un gestionnaire de signal.
-
SA_NOMASK est un synonyme obsolète et non standard de ce drapeau.
- SA_ONSTACK
-
Appeler le gestionnaire avec une pile différente fournie par
sigaltstack(2). Si cette pile est indisponible, on utilisera la pile par
défaut. Cet attribut n'a de sens que lors de la mise en place d'un
gestionnaire de signal.
- SA_RESETHAND
-
Rétablir l'action à son comportement par défaut à l'entrée dans le
gestionnaire de signal. Cet attribut n'a de sens que lors de la mise en
place d'un gestionnaire de signal.
-
SA_ONESHOT est un synonyme obsolète et non standard de ce drapeau.
- SA_RESTART
-
Fournir un comportement compatible avec la sémantique BSD en redémarrant
automatiquement les appels système lents interrompus par l'arrivée du
signal. Cet attribut n'a de sens que lors de la mise en place d'un
gestionnaire de signal. Consultez signal(7) pour une discussion sur le
redémarrage d'un appel système.
- SA_RESTORER
-
N'est pas conçu pour être utilisé dans une application. Ce drapeau est
utilisé par les bibliothèques C pour indiquer que le champ sa_restorer
contient l'adresse d'un « trampoline de signal ». Consultez sigreturn(2)
pour plus de détails.
- SA_SIGINFO (depuis Linux 2.2)
-
Le gestionnaire de signal recevra trois arguments, et non plus un seul. Dans
ce cas, il faut utiliser le membre sa_sigaction au lieu de
sa_handler. Cet attribut n'a de sens que lors de la mise en place d'un
gestionnaire de signal.
- SA_UNSUPPORTED (depuis Linux 5.11)
-
Utilisé pour sonder de manière dynamique la prise en charge des bits de
drapeau.
-
Si un essai d'enregistrement de gestionnaire réussit alors que ce drapeau
est positionné sur act->sa_flags parmi d'autres drapeaux
potentiellement non pris en charge par le noyau, et si un appel
sigaction() immédiatement consécutif indiquant un numéro de signal et
ayant un paramètre oldact non NULL aboutit à un clear
SA_UNSUPPORTED dans oldact->sa_flags, oldact->sa_flags peut
être utilisé comme masque de bit décrivant les drapeaux potentiellement non
pris en charge qui sont en réalité gérés. Consultez la section « Sonder
dynamiquement la prise en charge de bits de drapeau » ci-dessous pour plus
de détails.
- SA_EXPOSE_TAGBITS (depuis Linux 5.11)
-
Normalement, lorsqu'un signal est délivré, un jeu de bits d'étiquettes
spécifique à l'architecture est vidé depuis le champ si_addr de
siginfo_t. Si ce drapeau est positionné, un sous-ensemble de bits
d'étiquette spécifique à l'architecture sera conservé dans si_addr.
-
Les programmes qui doivent être compatibles avec des versions de Linux
supérieures à la 5.11 doivent utiliser SA_UNSUPPORTED pour tester la
prise en charge.
Le paramètre siginfo_t vers un gestionnaire SA_SIGINFO
Quand le drapeau SA_SIGINFO est indiqué à act.sa_flags, l'adresse du
gestionnaire de signal est passée à l'aide du champ act.sa_sigaction. Ce
gestionnaire prend trois paramètres comme suit :
void
handler(int sig, siginfo_t *info, void *ucontext)
{
...
}
Ces trois paramètres sont comme suit
- sig
-
Le numéro de signal qui a provoqué l'appel du gestionnaire.
- info
-
Un pointeur vers un siginfo_t, qui est une structure contenant plus
d'informations sur le signal comme décrit ci-dessous.
- ucontext
-
Il s'agit d'un pointeur vers une structure ucontext_t, diffusée sur
void\ *. La structure vers laquelle pointe ce champ contient des
informations contextuelles sur le signal sauvegardées dans la pile de
l'espace utilisateur par le noyau ; pour des détails, consultez
sigreturn(2). Vous pouvez trouver plus d'informations sur la structure
ucontext_t dans getcontext(3) et signal(7). Généralement, la
fonction de gestionnaire n'utilise pas le troisième paramètre.
Le type de données siginfo_t est une structure contenant les champs
suivants :
siginfo_t {
int si_signo; /* Numéro de signal */
int si_errno; /* Numéro d'erreur */
int si_code; /* Code du signal */
int si_trapno; /* Numéro de trappe qui a causé
le signal généré par le
matériel (pas utilisé sur la
plupart des architectures) */
pid_t si_pid; /* PID de l'émetteur */
uid_t si_uid; /* UID réel de l'émetteur */
int si_status; /* Valeur de sortie ou signal */
clock_t si_utime; /* Temps utilisateur écoulé */
clock_t si_stime; /* Temps système écoulé */
union sigval si_value; /* Valeur du signal */
int si_int; /* Signal POSIX.1b */
void *si_ptr; /* Signal POSIX.1b */
int si_overrun; /* Décompte de dépassement des
horloges (POSIX.1b) */
int si_timerid; /* ID d'horloge (POSIX.1b) */
void *si_addr; /* Emplacement mémoire ayant
causé l'erreur */
long si_band; /* Band event (était int dans
glibc 2.3.2 et antérieures */
int si_fd; /* Descripteur de fichier */
short si_addr_lsb; /* Bit le moins significatif de l'adresse
(depuis Linux 2.6.32) */
void *si_lower; /* Limite inférieure lorsqu'une violation
d'adresse se produit (depuis Linux 3.19) */
void *si_upper; /* Limite supérieure lorsqu'une violation
d'adresse se produit (depuis Linux 3.19) */
int si_pkey; /* Clé de protection PTE à l'origine de
l'ereur (depuis Linux 4.6) */
void *si_call_addr; /* Adresse de l'instruction d'appel système
(depuis Linux 3.5) */
int si_syscall; /* Nombre d'appels système essayés
(depuis Linux 3.5) */
unsigned int si_arch; /* Architecture des appels système essayés
(depuis Linux 3.5) */
}
si_signo, si_errno et si_code sont définis pour tous les signaux
(si_errno n'est généralement pas utilisé sous Linux). Le reste de la
structure peut être une union, de telle sorte qu'on puisse ne lire que les
champs spécifiques à un signal donné :
- •
-
Les signaux envoyés avec kill(2) et sigqueue(3) remplissent si_pid
et si_uid. De plus, les signaux envoyés avec sigqueue(3) remplissent
si_int et si_ptr avec les valeurs indiquées par l'émetteur du signal ;
consultez sigqueue(3) pour plus de détails.
- •
-
Les signaux envoyés par les horloges POSIX.1b (depuis Linux 2.6) remplissent
si_overrun et si_timerid. Le champ si_timerid est un identifiant
interne utilisé par le noyau pour identifier l'horloge ; ce n'est pas la
même chose que l'identifient d'horloge renvoyé par timer_create(2). Le
champ si_overrun est le compteur de dépassement de l'horloge ; il s'agit
de la même information renvoyée par un appel à timer_getoverrun(2). Ces
champs sont des extensions Linux non standard.
- •
-
Les signaux envoyés pour les notifications de files de messages (voyez la
description de SIGEV_SIGNAL dans mq_notify(3)) remplissent
si_int/si_ptr avec la valeur sigev_value fournie à
mq_notify(3) ; si_pid avec l'identifiant du processus de l'émetteur du
message ; et si_uid avec l'identifiant d'utilisateur réel de l'émetteur
du message.
- •
-
SIGCHLD remplit si_pid, si_uid, si_status, si_utime et
si_stime, pour fournir des informations au sujet des enfants. Le champ
si_pid est l'identifiant de processus de l'enfant ; si_uid est
l'identifiant d'utilisateur réel de l'enfant. Le champ si_status contient
le code de sortie de l'enfant (si si_code vaut CLD_EXITED), ou le
numéro du signal qui a changé l'etat du processus. Les champs si_utime et
si_stime comprennent les temps utilisateur et système utilisé par le
processus enfant ; ces champs ne comprennent pas le temps utilisé par les
enfants lorsqu'ils sont attendus (au contraire de getrusage(2) et
times(2)). Jusqu'à Linux 2.6, et depuis Linux 2.6.27, ces champs
renvoient le temps CPU en unité de sysconf(_SC_CLK_TCK). Dans les noyaux
Linux 2.6, avant Linux 2.6.27, un bogue faisait que ces champs renvoyaient
des temps mesurés en jiffy système (configurable) (consultez time(7)).
- •
-
SIGILL, SIGFPE, SIGSEGV, SIGBUS et SIGTRAP remplissent
si_addr avec l'adresse de l'erreur. Sur certaines architectures, ces
signaux remplissent aussi le champ si_trapno.
-
Certaines sous-erreurs de SIGBUS, en particulier BUS_MCEERR_AO et
BUS_MCEERR_AR, remplissent également si_addr_lsb. Ce champ indique le
bit le moins significatif de l'adresse signalée et, donc, l'étendue de la
corruption. Par exemple, si toute une page est corrompue, si_addr_lsb
contient log2(sysconf(_SC_PAGESIZE)). Lorsque SIGTRAP est délivré en
réponse à un événement ptrace(2) ((PTRACE_EVENT_foo), si_addr n'est
pas peuplé mais si_pid et si_uid le sont avec leur identifiant de
processus et d'utilisateur respectifs responsables de cette trappe. Dans le
cas de seccomp(2), le traceur sera affiché comme délivrant un
événement. BUS_MCEERR_* et si_addr_lsb sont des extensions spécifiques
à Linux.
-
La sous-erreur de SEGV_BNDERR de SIGSEGV peuple si_lower et
si_upper.
-
La sous-erreur SEGV_PKUERR de SIGSEGV peuple si_pkey.
- •
-
SIGPOLL/SIGIO (synonymes sous Linux) remplissent si_band et
si_fd. L'événement si_band est un masque de bits contenant les mêmes
valeurs que celles qui sont remplies dans le champ revents par
poll(2). Le champ si_fd donne le descripteur de fichiers sur lequel
l'événement d'entrées-sorties s'est produit. Pour plus de détails, voir la
description de F_SETSIG dans fcntl(2).
- •
-
SIGSYS, généré (depuis Linux 3.5) quand un filtre seccomp renvoie
SECCOMP_RET_TRAP, remplit si_call_addr, si_syscall, si_arch,
si_errno et d'autres décrits dans seccomp(2).
Le champ si_code
Le champ si_code du paramètre siginfo_t passé à un gestionnaire de
signal SA_SIGINFO est une valeur (et non un masque de bit) indiquant la
raison de l'envoi de ce signal. Pour un événement ptrace(2), si_code
contiendra SIGTRAP et aura l'événement ptrace dans l'octet fort :
(SIGTRAP | PTRACE_EVENT_foo << 8).
Pour un événement non ptrace(2), les valeurs qui peuvent apparaître dans
si_code sont décrites dans le reste de cette section. Depuis la
glibc 2.20, les définitions de la plupart de ces symboles viennent de
<signal.h> en définissant des macros de test de fonctionnalités
(avant l'inclusion de tout fichier d'en-tête) comme suit :
- •
-
_XOPEN_SOURCE avec la valeur 500 ou supérieure ;
- •
-
_XOPEN_SOURCE et _XOPEN_SOURCE_EXTENDED ; ou
- •
-
_POSIX_C_SOURCE avec la valeur 200809L ou supérieure.
Pour les constantes TRAP_*, les définitions de symboles ne sont fournies
que dans les deux premiers cas. Avant la glibc 2.20, aucune macro de test
n'était nécessaire pour obtenir ces symboles.
Pour un signal normal, la liste suivante indique les valeurs que peut
prendre si_code pour n'importe quel signal, avec la raison associée.
-
- SI_USER
-
kill(2).
- SI_KERNEL
-
Envoyé par le noyau.
- SI_QUEUE
-
sigqueue(3).
- SI_TIMER
-
Fin d'une temporisation POSIX.
- SI_MESGQ (depuis Linux 2.6.6)
-
Changement d'état d'une file de messages ; voir mq_notify(3).
- SI_ASYNCIO
-
Fin d'une AIO.
- SI_SIGIO
-
SIGIO avec file d'attente (seulement jusqu'à Linux 2.2 ; à partir de
Linux 2.4, SIGIO/SIGPOLL remplit si_code de la façon décrite plus
bas).
- SI_TKILL (depuis Linux 2.4.19)
-
tkill(2) ou tgkill(2).
Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal
SIGILL :
-
- ILL_ILLOPC
-
opcode illégal.
- ILL_ILLOPN
-
opérande illégale.
- ILL_ILLADR
-
Mode d'adressage illégal.
- ILL_ILLTRP
-
Trappe illégale.
- ILL_PRVOPC
-
Opcode privilégié.
- ILL_PRVREG
-
Registre privilégié.
- ILL_COPROC
-
Erreur de coprocesseur.
- ILL_BADSTK
-
erreur interne de pile.
Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal
SIGFPE :
-
- FPE_INTDIV
-
division entière par zéro.
- FPE_INTOVF
-
débordement entier.
- FPE_FLTDIV
-
division flottante par zéro.
- FPE_FLTOVF
-
débordement flottant.
- FPE_FLTUND
-
débordement inférieur flottant.
- FPE_FLTRES
-
résultat flottant inexact.
- FPE_FLTINV
-
opération flottante invalide.
- FPE_FLTSUB
-
indice hors intervalle.
Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal
SIGSEGV :
-
- SEGV_MAPERR
-
adresse sans objet.
- SEGV_ACCERR
-
permissions invalides pour l'objet.
- SEGV_BNDERR (depuis Linux 3.19)
-
Vérification des limites de l'adresse échouée.
- SEGV_PKUERR (depuis Linux 4.6)
-
Accès interdit par des clés de protection de la mémoire. Consultez
pkeys(7). La clé de protection applicable à cet accès est disponible à
l'aide de si_pkey.
Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal
SIGBUS :
-
- BUS_ADRALN
-
alignement d'adresse non valable.
- BUS_ADRERR
-
adresse physique inexistante.
- BUS_OBJERR
-
erreur matérielle spécifique.
- BUS_MCEERR_AR (depuis Linux 2.6.32)
-
erreur mémoire matérielle consommée lors de vérification de la machine ;
action requise.
- BUS_MCEERR_AO (depuis Linux 2.6.32)
-
erreur mémoire matérielle détectée dans le processus mais non consommée ;
action optionnelle.
Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal
SIGTRAP :
-
- TRAP_BRKPT
-
point d'arrêt du processus.
- TRAP_TRACE
-
trappe dans le suivi d'exécution du processus.
- TRAP_BRANCH (depuis Linux 2.4, IA64 seulement)
-
trappe dans le suivi des branches prises par le processus.
- TRAP_HWBKPT (depuis Linux 2.4, IA64 seulement)
-
point d'arrêt/point à surveiller matériels.
Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal
SIGCHLD :
-
- CLD_EXITED
-
enfant terminé normalement.
- CLD_KILLED
-
enfant tué par un signal.
- CLD_DUMPED
-
enfant terminé anormalement.
- CLD_TRAPPED
-
l'enfant en cours de suivi a une trappe.
- CLD_STOPPED
-
L'enfant s'est arrêté.
- CLD_CONTINUED (depuis Linux 2.6.9)
-
l'enfant arrêté a redémarré.
Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal
SIGIO/SIGPOLL :
-
- POLL_IN
-
données disponibles en entrée.
- POLL_OUT
-
tampons de sortie libres.
- POLL_MSG
-
message disponible en entrée.
- POLL_ERR
-
Erreur d'entrée-sortie.
- POLL_PRI
-
entrée à haute priorité disponible.
- POLL_HUP
-
périphérique débranché.
Les valeurs suivantes peuvent être prises par si_code pour un signal
SIGSYS :
-
- SYS_SECCOMP (depuis Linux 3.5)
-
Différé par une règle de filtrage seccomp(2).
Sondage dynamique de la prise en charge des bits de drapeau
L'appel sigaction() sur Linux accepte des jeux de bits inconnus
act->sa_flags sans erreur. Le comportement du noyau, à partir de
Linux 5.11, est qu'un deuxième sigaction(2) videra les bits inconnus de
oldact->sa_flags. Toutefois, historiquement, un second appel
sigaction() laissait généralement ces ensembles de bits dans
oldact->sa_flags.
Cela signifie que la prise en charge de nouveaux drapeaux ne peut pas être
détectée par un simple test du drapeau sa_flags dans sa_flags et un
programme doit tester que SA_UNSUPPORTED a été vidé avant de s'appuyer
sur le contenu de sa_flags.
Comme le comportement du gestionnaire ne peut pas être garanti, sauf si la
vérification réussit, il vaut mieux soit bloquer le signal concerné tout en
enregistrant le gestionnaire puis effectuer la vérification dans ce cas,
soit, quand cela n'est pas possible, par exemple si le signal est synchrone,
effectuer le deuxième sigaction() dans le gestionnaire de signal
lui-même.
Dans les noyaux qui ne prennent pas en charge un drapeau en particulier, le
comportement du noyau est le même que si le drapeau n'était pas positionné,
même si ce dernier a été positionné avec act->sa_flags.
Les drapeaux SA_NOCLDSTOP, SA_NOCLDWAIT, SA_SIGINFO, SA_ONSTACK,
SA_RESTART, SA_NODEFER, SA_RESETHAND et, s'il est défini par
l'architecture, SA_RESTORER, peuvent ne pas être sondés de manière fiable
si on utilise ce mécanisme, parce qu'ils ont été introduits avant
Linux 5.11. Cependant, en général, les programmes peuvent supposer que ces
drapeaux sont pris en charge car ils le sont depuis Linux 2.6, publié en
2003.
Consultez les EXEMPLES ci-dessous pour une démonstration de l'utilisation de
SA_UNSUPPORTED.
VALEUR RENVOYÉE
sigaction() renvoie 0 s'il réussit. En cas d'erreur, -1 est renvoyé
et errno contient le code d'erreur.
ERREURS
- EFAULT
-
act ou oldact pointent en-dehors de l'espace d'adressage accessible.
- EINVAL
-
Un signal non valable est indiqué. Cela se produit également si l'on tente
de modifier l'action associée aux signaux SIGKILL ou SIGSTOP, qui ne
peuvent pas être interceptés ou ignorés.
STANDARDS
POSIX.1-2001, POSIX.1-2008, SVr4.
NOTES
Un enfant créé par fork(2) hérite d'une copie des actions des signaux de
son parent. Lors d'un execve(2), les actions des signaux pris en charge
sont remises aux valeurs par défaut ; les actions des signaux ignorés ne
sont pas modifiées.
Comme spécifié par POSIX, le comportement d'un processus est indéfini après
la réception d'un signal SIGFPE, SIGILL, ou SIGSEGV qui n'a pas été
engendré par une fonction kill(2) ou raise(3). La division entière par
zéro a un résultat indéfini, sur certaines architectures elle déclenche un
signal SIGFPE. De même, diviser l'entier le plus négatif par -1 peut
déclencher SIGFPE.
POSIX.1-1990 interdisait de positionner SIGCHLD avec
SIG_IGN. POSIX.1-2001 l'autorise, et ignorer SIGCHLD permet donc
d'éviter la création de zombies (consultez wait(2)). Cependant, les
comportements historiques de BSD et de System V quand SIGCHLD est ignoré
diffèrent, si bien que la seule méthode complètement portable pour s'assurer
que les enfants ne deviennent pas des zombies à leur terminaison est
d'intercepter le signal SIGCHLD et d'invoquer wait(2) ou équivalent.
POSIX.1-1990 ne documentait que SA_NOCLDSTOP. POSIX.1-2001 a ajouté
SA_NOCLDWAIT, SA_RESETHAND, SA_NODEFER, SA_ONSTACK,
SA_RESETHAND, SA_RESTART et SA_SIGINFO. L'utilisation de ces
dernières valeurs dans sa_flags peut être moins portable dans les
applications censées s'exécuter sur des implémentations UNIX anciennes.
L'option SA_RESETHAND est compatible avec l'option SVr4 du même nom.
Le drapeau SA_NODEFER est compatible avec le drapeau SVr4 du même nom
pour les noyaux 1.3.9 et ultérieurs. Pour les noyaux plus anciens, Linux
autorisera la réception de tous les signaux et pas seulement celui qu'on est
en train de mettre en place (écrasant de fait sa_mask).
sigaction() peut être appelé avec un second argument NULL pour obtenir le
gestionnaire de signaux actuel. On peut aussi vérifier si un signal est
valide sur la machine actuelle en l'appelant avec les deuxième et troisième
arguments qui valent NULL.
Il est impossible de bloquer SIGKILL or SIGSTOP (en les indiquant dans
sa_mask). Les tentatives seront ignorées silencieusement.
Consultez sigsetops(3) pour les détails concernant les ensembles de
signaux.
Consultez signal-safety(7) pour une liste de fonctions sûres pour les
signaux asynchrones qui peuvent être appelées dans un gestionnaire de
signal.
différences entre bibliothèque C et noyau
La fonction enveloppe de la glibc autour de sigacttion() donne une erreur
(EINVAL) lorsqu'on essaie de changer la position des deux signaux en
temps réel utilisés en interne par l'implémentation de threading de
NPTL. Consultez nptl(7) pour plus de détails.
Sur des architectures où le trampoline du signal se trouve dans la
bibliothèque C, la fonction enveloppe de la bibliothèque C autour de
sigaction() met l'adresse du code de trampoline dans le champ
act.sa_restorer et positionne le drapeau SA_RESTORER du champ
act.sa_flags. Consultez sigreturn(2).
L'appel système Linux d'origine s'appelait sigaction(). Toutefois, avec
l'arrivée des signaux en temps réel dans Linux 2.2 et de la taille figée, le
type sigset_t 32 bits pris en charge par cet appel système ne convenait
plus à cet objectif. Par conséquent, un nouvel appel système
rt_sigaction() a été ajouté pour prendre en charge le type sigset_t
élargi. Le nouvel appel système prend un quatrième paramètre, size_t sigsetsize, qui indique la taille en octets des jeux de signal dans
act.sa_mask et oldact.sa_mask. Ce paramètre est actuellement
nécessaire pour obtenir la valeur sizeof(sigset_t) (ou le résultat de
l'erreur EINVAL). La fonction enveloppe sigaction() de la glibc nous
cache ces détails en appelant de manière transparente rt_sigaction()
quand le noyau le fournit.
Non documenté
Avant l'introduction de l'attribut SA_SIGINFO il était déjà possible
d'obtenir des informations supplémentaires sur un signal. Cela se faisait en
fournissant au gestionnaire de signal sa_handler un second paramètre de
type struct sigcontext, qui est la même structure que celle fournie dans
le champ uc_mcontext de la structure ucontext passée (à l'aide d'un
pointeur) comme troisième paramètre du gestionnaire sa_sigaction
Consultez les sources du noyau Linux pertinentes pour des détails. Cette
utilisation est désormais obsolète.
BOGUES
Au moment où un signal est délivré avec le gestionnaire SA_SIGINFO, le
noyau ne fournit pas toujours des valeurs significatives pour tous les
champs de siginfo_t cohérentes pour ce signal.
Jusqu'à Linux 2.6.13 inclus, indiquer SA_NODEFER dans sa_flags
empêchait non seulement le signal reçu d'être masqué pendant l'exécution du
gestionnaire, mais empêchait également les signaux de sa_mask d'être
masqués. Ce bogue a été corrigé dans Linux 2.6.14.
EXEMPLES
Consultez mprotect(2).
Sondage de la prise en charge d'un drapeau
Le programme d'exemple suivant quitte avec l'état EXIT_SUCCESS si
SA_EXPOSE_TAGBITS a vocation à être pris en charge, ou sinon
EXIT_FAILURE.
#include <signal.h>
#include <stdio.h>
#include <stdlib.h>
#include <unistd.h>
void
handler(int signo, siginfo_t *info, void *context)
{
struct sigaction oldact;
if (sigaction(SIGSEGV, NULL, &oldact) == -1
|| (oldact.sa_flags & SA_UNSUPPORTED)
|| !(oldact.sa_flags & SA_EXPOSE_TAGBITS))
{
_exit(EXIT_FAILURE);
}
_exit(EXIT_SUCCESS);
}
int
main(void)
{
struct sigaction act = { 0 };
act.sa_flags = SA_SIGINFO | SA_UNSUPPORTED | SA_EXPOSE_TAGBITS;
act.sa_sigaction = &handler;
if (sigaction(SIGSEGV, &act, NULL) == -1) {
perror("sigaction");
exit(EXIT_FAILURE);
}
raise(SIGSEGV);
}
VOIR AUSSI
kill(1), kill(2), pause(2), pidfd_send_signal(2),
restart_syscall(2), seccomp(2), sigaltstack(2), signal(2),
signalfd(2), sigpending(2), sigprocmask(2), sigreturn(2),
sigsuspend(2), wait(2), killpg(3), raise(3), siginterrupt(3),
sigqueue(3), sigsetops(3), sigvec(3), core(5), signal(7)
TRADUCTION
La traduction française de cette page de manuel a été créée par
Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>,
Stéphan Rafin <stephan.rafin@laposte.net>,
Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>,
François Micaux,
Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>,
Jean-Philippe Guérard <fevrier@tigreraye.org>,
Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,
Julien Cristau <jcristau@debian.org>,
Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>,
Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>,
Florentin Duneau <fduneau@gmail.com>,
Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,
Denis Barbier <barbier@debian.org>,
David Prévot <david@tilapin.org>,
Cédric Boutillier <cedric.boutillier@gmail.com>,
Frédéric Hantrais <fhantrais@gmail.com>
et
Jean-Philippe MENGUAL <jpmengual@debian.org>
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Index
- NOM
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- BIBLIOTHÈQUE
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- SYNOPSIS
-
- DESCRIPTION
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- Le paramètre siginfo_t vers un gestionnaire SA_SIGINFO
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- Le champ si_code
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- Sondage dynamique de la prise en charge des bits de drapeau
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- VALEUR RENVOYÉE
-
- ERREURS
-
- STANDARDS
-
- NOTES
-
- différences entre bibliothèque C et noyau
-
- Non documenté
-
- BOGUES
-
- EXEMPLES
-
- Sondage de la prise en charge d'un drapeau
-
- VOIR AUSSI
-
- TRADUCTION
-
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Time: 04:52:50 GMT, May 18, 2024