access.
Section: System Calls (2)
Updated: 5 février 2023
Index
Return to Main Contents
NOM
access, faccessat, faccessat2 - Vérifier les permissions utilisateur d'un
fichier
BIBLIOTHÈQUE
Bibliothèque C standard (libc, -lc)
SYNOPSIS
#include <unistd.h>
int access(const char *chemin, int mode);
#include <fcntl.h> /* Définition des constantes AT_* */
#include <unistd.h>
int faccessat(int dirfd, const char *chemin, int mode, int argument);
/* Mais voir les différences entre la bibliothèque C
et le noyau ci-dessous. */
#include <fcntl.h> /* Définition des constantes AT_* */
#include <sys/syscall.h> /* Définition des constantes
SYS_* */
#include <unistd.h>
int syscall(SYS_faccessat2,
int dirfd, const char *pathname, int mode, int flags);
Exigences de macros de test de fonctionnalités pour la glibc (consulter
feature_test_macros(7)) :
faccessat() :
Depuis la version 2.10 de la glibc :
_POSIX_C_SOURCE >= 200809L
Avant la version 2.10 de la glibc :
_ATFILE_SOURCE
DESCRIPTION
access() vérifie si le processus appelant peut accéder au fichier
chemin. Si chemin est un lien symbolique, il est déréférencé.
Le mode indique les vérifications d'accès à effectuer. Il prend la valeur
F_OK ou un masque contenant un OU binaire d'une ou plus des valeurs
R_OK, W_OK et X_OK. F_OK teste l'existence du fichier. R_OK,
W_OK et X_OK testent si le fichier existe et autorisent respectivement
la lecture, l'écriture et l'exécution.
Le test est effectué avec les UID et GID réels du processus appelant,
plutôt qu'avec les ID effectifs qui sont utilisés lorsque l'on tente une
opération (comme open(2)) sur le fichier. De la même manière, pour le
superutilisateur, le test utilise un ensemble de capacités permises plutôt
que l’ensemble des capacités effectives, et pour les utilisateurs non
privilégiés, le test utilise un ensemble vierge de capacités.
Cela permet aux programmes Setuid et dotés de capacités de déterminer les
autorisations de l'utilisateur ayant invoqué le programme. En d'autres
termes, access() ne répond pas à la question « puis-je
lire/écrire/exécuter ce fichier ? ». Il répond à une question légèrement
différente : « en supposant que je suis un binaire Setuid, l'utilisateur qui m'a appelé peut-il lire/écrire/exécuter ce fichier ? », ce qui donne
aux programmes Setuid la possibilité d'empêcher des utilisateurs
malveillants de lire des fichiers qu'un utilisateur ne devrait pas lire.
Si le processus appelant est privilégié (c'est-à-dire son UID réel est
zéro), alors une vérification X_OK réussit pour un fichier régulier si
l'exécution est permise pour l'utilisateur propriétaire, le groupe ou pour
les autres.
faccessat()
faccessat() opère exactement de la même manière que access(), excepté
les différences décrites ici.
Si le nom de chemin fourni dans chemin est relatif, il est interprété
relativement au répertoire référencé par le descripteur de fichier dirfd
(plutôt que relativement au répertoire de travail courant du processus
appelant, comme cela est fait par access() pour un chemin relatif).
Si chemin est relatif et que dirfd est la valeur spéciale AT_FDCWD,
chemin est interprété relativement au répertoire de travail courant du
processus appelant (comme avec access()).
Si pathname est absolu, alors dirfd est ignoré.
argument est construit en réalisant un OU logique entre zéro ou plusieurs
des valeurs suivantes :
- AT_EACCESS
-
Réaliser les vérifications d'accès en utilisant les UID et GID
effectifs. Par défaut, faccessat() utilise les ID réels (comme
access()).
- AT_SYMLINK_NOFOLLOW
-
Si chemin est un lien symbolique, ne pas le déréférencer, mais renvoyer
des informations sur le lien lui-même.
Consultez openat(2) pour une explication sur la nécessité de
faccessat().
faccessat2()
La description de faccessat() donnée ci-dessus correspond à POSIX.1 et à
l'implémentation fournie dans la glibc. Cependant, l'implémentation de la
glibc était une émulation imparfaite (voir BOGUES) qui masquait le fait que
l'appel système faccessat() brut de Linux n'a pas de paramètre
argument. Pour avoir une implémentation correcte, Linux 5.8 a ajouté
l'appel système faccessat2() qui gère le paramètre argument et permet
une bonne implémentation de la fonction enveloppe faccessat().
VALEUR RENVOYÉE
En cas de succès (toutes les permissions demandées sont accordées, ou
mode vaut F_OK et le fichier existe), 0 est renvoyé. En cas
d'erreur (au moins une permission de mode est refusée, ou mode vaut
F_OK et le fichier n'existe pas, ou d'autres erreurs se sont produites),
-1 est renvoyé et errno est positionné pour indiquer l'erreur.
ERREURS
- EACCES
-
L'accès est refusé au fichier lui-même, ou il n'est pas permis de
parcourir l'un des répertoires du préfixe de chemin (consultez aussi
path_resolution(7)).
- EBADF
-
(faccessat()) pathname est relatif mais dirfd ne vaut ni
AT_FDCWD (faccessat()), ni un descripteur de fichier valable.
- EFAULT
-
nom_chemin pointe en dehors de l'espace d'adressage accessible.
- EINVAL
-
mode était mal indiqué.
- EINVAL
-
(faccessat()) Attribut non valable indiqué dans flags.
- EIO
-
Une erreur d'entrée-sortie s'est produite.
- ELOOP
-
Trop de liens symboliques ont été rencontrés en parcourant nom_chemin.
- ENAMETOOLONG
-
nom_chemin est trop long.
- ENOENT
-
Un composant du chemin d'accès chemin n'existe pas ou est un lien
symbolique pointant nulle part.
- ENOMEM
-
La mémoire disponible du noyau n'était pas suffisante.
- ENOTDIR
-
Un élément, utilisé comme répertoire, du chemin d'accès nom_chemin n'est
pas en fait un répertoire.
- ENOTDIR
-
(faccessat()) pathname est relatif et dirfd est un descripteur de
fichier faisant référence à un fichier qui n'est pas un dossier.
- EPERM
-
Une écriture est demandée sur un fichier où un attribut immuable est
positionné. Voir aussi ioctl_iflags(2).
- EROFS
-
Une écriture est demandée sur un système de fichiers en lecture seule.
- ETXTBSY
-
Une écriture a été demandée dans un fichier exécutable qui est en cours
d'utilisation.
VERSIONS
faccessat() a été ajouté dans Linux 2.6.16 ; la prise en charge de la
bibliothèque a été ajouté dans la glibc 2.4.
faccessat2() a été ajouté à Linux 5.8.
STANDARDS
access() : SVr4, 4.3BSD, POSIX.1-2001, POSIX.1-2008.
faccessat() : POSIX.1-2008.
faccessat2() : spécifique à Linux
NOTES
Attention : Utiliser ces appels pour vérifier si un utilisateur a le
droit, par exemple, d'ouvrir un fichier avant d'effectuer réellement
l'ouverture avec open(2), risque de créer un trou de sécurité. En effet,
l'utilisateur peut exploiter le petit intervalle de temps entre la
vérification et l'accès pour modifier le fichier. Pour cette raison, l'utilisation de cet appel système devrait être évitée (dans cet exemple,
une alternative plus sûre serait de basculer temporairement l'identifiant
effectif de l'utilisateur vers l'identifiant réel et d'appeler open(2)).
La fonction access() déréférence toujours les liens symboliques. Si vous
avez besoin de vérifier les droits sur un lien symbolique, utilisez
faccessat(2) avec l'attribut AT_SYMLINK_NOFOLLOW.
Ces appels renvoient une erreur si l'un des types d'accès de mode est
refusé, même si d'autres types indiqués dans mode sont autorisés.
Si le processus appelant a les privilèges suffisants (c'est-à-dire est
superutilisateur), POSIX.1-2001 permet à une implémentation d'indiquer un
succès pour X_OK même si le fichier n'a aucun bit d'exécution
positionné. Linux ne le permet pas.
Un fichier n'est accessible que si les permissions de chacun des répertoires
du préfixe du chemin permettent les recherches (c'est-à-dire
l'exécution). Si un répertoire est inaccessible, alors l'appel à access()
échouera, sans tenir compte des permissions du fichier lui-même.
Seuls les bits d'accès sont vérifiés et non le type ou le contenu du
fichier. Ainsi, l'autorisation d'écriture dans un répertoire indique
probablement la possibilité d'y créer des fichiers et non d'y écrire comme
dans un fichier. De même, un fichier DOS peut être considéré comme
exécutable, alors que l'appel execve(2) échouera toujours.
Ces appels peuvent fonctionner incorrectement sur un serveur NFSv2 si les
correspondances d'UID sont activées, car ces correspondances sont gérées par
le serveur et masquées au client qui effectue les vérifications
d'autorisation. Ces vérifications sont effectuées sur le serveur pour les
versions 3 et supérieures de NFS. Des problèmes similaires peuvent survenir
avec les montages FUSE.
différences entre bibliothèque C et noyau
L’appel système brut faccessat() n’accepte que les trois premiers
arguments. Les attributs AT_EACCESS et AT_SYMLINK_NOFOLLOW sont en
fait implémentés dans la fonction enveloppe de la glibc pour
faccessat(). Si un de ces attributs est indiqué, la fonction enveloppe
utilise fstatat(2) pour déterminer les droits d'accès, mais voir BOGUES.
Notes de la glibc
Sur les anciens noyaux où faccessat() n'est pas disponible (et quand les
attributs AT_EACCESS et AT_SYMLINK_NOFOLLOW ne sont pas spécifiés), la
fonction enveloppe de la glibc se rabat sur access(). Quand chemin est
un chemin relatif, la glibc construit un chemin à partir du lien symbolique
dans /proc/self/fd qui correspond au paramètre dirfd.
BOGUES
L'appel système faccessat() du noyau Linux ne prenant pas en charge le
paramètre argument, la fonction enveloppe faccessat() fournie dans la
glibc 2.32 et antérieure émule la fonctionnalité nécessaire en utilisant une
combinaison de l'appel système faccessat() et de fstatat(2). Mais
cette émulation ne prend pas en charge les ACL (listes de contrôle
d'accès). À partir de la glibc 2.33, la fonction enveloppe évite ce bogue en
utilisant l'appel système faccessat2() là où il est fourni par le noyau
sous-jacent.
Dans Linux 2.4 (et auparavant) les tests X_OK sont gérés de façon bizarre
pour le superutilisateur. Si toutes les catégories de permission d'exécution
sont désactivées pour un fichier (n'étant pas un répertoire), access() ne
renvoie -1 que si le mode est juste X_OK ; si R_OK ou W_OK
est également précisé dans le mode, access() renvoie 0 pour ce
fichier. Les premiers Linux 2.6 (jusqu'à Linux 2.6.3) se comportaient de la
même façon que Linux 2.4.
Avant Linux 2.6.20, ces appels ignoraient l'effet de l'attribut MS_NOEXEC
s'il était utilisé pour monter le système de fichiers sous-jacent (avec
mount(2)). Depuis Linux 2.6.20, l'attribut MS_NOEXEC est pris en
compte.
VOIR AUSSI
chmod(2), chown(2), open(2), setgid(2), setuid(2),
stat(2), euidaccess(3), credentials(7), path_resolution(7),
symlink(7)
TRADUCTION
La traduction française de cette page de manuel a été créée par
Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>,
Stéphan Rafin <stephan.rafin@laposte.net>,
Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>,
François Micaux,
Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>,
Jean-Philippe Guérard <fevrier@tigreraye.org>,
Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,
Julien Cristau <jcristau@debian.org>,
Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>,
Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>,
Florentin Duneau <fduneau@gmail.com>,
Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,
Denis Barbier <barbier@debian.org>,
David Prévot <david@tilapin.org>
et
Jean-Philippe MENGUAL <jpmengual@debian.org>
Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la
GNU General Public License version 3
concernant les conditions de copie et
de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.
Si vous découvrez un bogue dans la traduction de cette page de manuel,
veuillez envoyer un message à
Index
- NOM
-
- BIBLIOTHÈQUE
-
- SYNOPSIS
-
- DESCRIPTION
-
- faccessat()
-
- faccessat2()
-
- VALEUR RENVOYÉE
-
- ERREURS
-
- VERSIONS
-
- STANDARDS
-
- NOTES
-
- différences entre bibliothèque C et noyau
-
- Notes de la glibc
-
- BOGUES
-
- VOIR AUSSI
-
- TRADUCTION
-
This document was created by
man2html,
using the manual pages.
Time: 13:55:37 GMT, May 22, 2024